lundi 10 mai 2010

Plein les Yeux!


Plein les yeux résume très très bien la semaine que nous venons de passer!


Nous vous écrivons d'Esperance, en WA, où nous venons de marquer une petite pause après ces quelques milliers de km parcourus. Nous n'avons hélas que trop peu de temps devant nous pour vous décrire cette aventure dans les moindres détails, faute d'accès internet suffisant. Aussi, ne nous en veuillez pas de trop si cela vous paraît un peu court...


Reprenons. Des images magnifiques, des moments incroyables, une expérience époustouflante! Voilà ce qu'était notre expédition. Nous ne connaissons pas encore le nombre de km parcouru, mais des routes, nous en avons sillonnées. Et des paysages, nous en avons traversés. C'était tout simplement Géant!


Des Pyrénées, nous sommes remontés à Bendigo, où un mois plus tôt nous achetions notre Super Kombi, pour y visiter une ancienne mine d'or (Bendigo faisant partie des premiers Goldfields de la ruée autralienne), mais aussi pour rencontrer Adam, le propriétaire du domaine viticole "Bresse" et y déguster ses vins. Domaine, je tiens à le souligner, en conduite biodynamique...


Etape suivante. Hôpital! Eh oui, le manche de notre poilon qui avait un peu de 'jeu' aura eu raison de Vince. Plus précisément de sa main gauche, alors qu'il versait de l'eau bouillante sur les nouilles du soir. Résultat, nous quittions en catastrophe le superbe National Park où nous nous étions installés pour foncer à l'Hôpital le plus proche. Très bien brûlé, les infirmières et docteur auront pris la blessure très au sérieux. Retenons donc que cette histoire se termine bien.


Le lendemain, petit passage dans la Barossa Valley. Stop dans un chouette petit camping à Williamstown. Les décors à nouveaux changeaient du tout au tout, sans aucune comparaison avec ceux de la veille. A peu de choses près, l'on pouvait y retrouver notre Ardenne natale, dans certains de ses traits.


Port Augusta se profilait alors, au carrefour de l'Outback et de l'Eyre Peninsula. Ce fut aussi le moment de croiser les premiers aborigènes. Puis vint ensuite Port Germein, une tout petite ville au passé portuaire très actif, mais finalement déchu. A retenir, une agréable ballade sur la "plus longue jetée" d'Australie: 1,680m. Pour loger, nous nous contentions du camping du Red Neck (traduction: Baraki). Très très local. "Bonjour, il vous reste des places? Ouais, tu te gares où tu veux, là bas en dessous des arbres, si t'es ok. Là, c'est les douches, et là, c'est les WC. Plus loin, c'est le Barbic. Fais comme chez toi. By the way, it's 10 bogs." (Prends-les tes 10 dollars...!) Pour WC et douches, imaginez seulement les cabines portatives de chantier, avec les mouches et les moustiques... en plein milieu d'un bosquet où traînent de-ci de-là une carcasse de bagnole, un vieux moteur, une pleine de jeu similaire à celle dans Terminator. Voilà le décor. Finalement, c'est pas si mal comme expérience!


A retenir aussi, ce jour-là, la traversée de "villes" minières dont l'industrie principale est celle du fer et de l'acier, où tout le décor est emprunt de cet oxyde de fer caustique, omniprésent. A peu de choses près, l'on pouvait penser à Duferco Charleroi.


Ce fut au tour de Port Lincoln et ses National Parks (dont une magnifique plage que nous avons choisie pour pic-niquer). Port-Lincoln, où nous avons rencontré le dieu de la Land Rover et du Toyota BJ, et son paradis (mais ça, c'est une autre histoire!).


Vinrent ensuite, Streaky Bay, Coffin Bay, et un bref passage à Ceduna, la dernière ville avant la traversée du Nullarbor. Saviez-vous que l'armée britannique avait procédé à quelques essais nucléaires un peu au nord de cette région, dans les années 50-60? Nous non plus. Un musée, qui était fermé lors de notre passage, retrace un peu la mésaventure des Aborigènes que personne n'avait mis au courant. Un triste exemple: une famille se réfugia dans un des cratères parce qu'il y faisait bien chaud... Une énorme zone de terre y est toujours "restricted" d'ailleurs,... avec en son centre, un Obélisque commémoratif que l'on appelle Ground Zero.


Nullarbor, du latin Null Arbor, signifie "sans arbre". Et effectivement, l'on n'y voit guère d'arbres, si ce n'est une végétation basse faite de minuscules buissons et de touffes d'herbes. La plaine du Nullarbor, c'est aussi, et nous l'avons découvert, la Great Australian Bight et ses falaises (les Dundas Cliffs)... N'en déplaisent aux Victoriens de la Great Ocean Road, les falaises que nous avons vues nous ont coupé le souffle! Notre seul regret: ne pas avoir vu les baleines migrer, car un peu trop tôt.


Nullarbor, c'est aussi une faune et une flore, particulières et impressionnantes, qui évoluent au gré des kilomètres. Parmi les oiseaux, nous retiendrons les très nombreux Aigles, massifs et majestueux, et des cohortes de corbeaux constituant leur cour. Ces derniers toujours dans l'attente de la maigre pitance que leur Roi dègnerait leur laisser... quelques malheureux restes de 'Roos (kangourous) et de wombats malencontreusement écrasés. Des oiseaux, nous retiendrons aussi le "twenty-eight" ou perroquet vert à col noir, très beau lui aussi. Côté 'quatre pattes", notons les nombreux kangourous bien entendu, mais surtout ces fameux Chameaux importés du Moyen-Orient (pour la construction des chemins de Fer, car terriblement résistant aux rigueurs de l'Outback) qui furent libérés de leur joug et peuplèrent enfin l'Australie. Très Surprenant, d'autant plus que tout le monde n'en voit pas.


Nullarbor, c'est aussi son parcours de golf au gré des étapes... Une fantaisie originale qui ne manque pas de faire sourire, ni de surprendre le voyageur!


Le passage de Victoria à SA, et de SA à WA, c'est aussi la Fruit Fly Exclusion. Une frontière que l'on ne traverse pas avec ses fruits, ses légumes, ni son miel. L'on se protège ainsi de toute contamination, chose difficilement concevable chez nous en Europe.


Et puis, cette traversée, c'est aussi un peu, beaucoup même, à notre imperturbable Combi que nous la devons aussi.


Une expérience édifiante. Une traversée mémorable.

Formidable!


A venir, des news d'Esperance, d'Albany, du Mount Barker...

Esperance, où nous en avons profité pour nous reposer un peu (deux jours), à l'abri de la civilisation, dans le fabuleux national park "Cape Le Grand" en bordure de l'Océan Indien. Magique.